en avant la Bresse bourguignonne

Manifeste pour une intercommunalité unique en Bresse bourguignonne

Catégorie: Contributions

L’appel du collectif !

En avant la Bresse bourguignonne Déc14

 

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En avant la Bresse bourguignonne dec14

Quelles dynamiques territoriales ?

Réunion des signataires le 6 octobre 2014 :  

Intervention introductive d’Annie Bleton-Ruget

( Document de travail) :

 

Pour introduire la rencontre et pour répondre à l’interrogation : quelles dynamiques territoriales, qui pose la question de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui à propos de la Bresse bourguignonne, il est nécessaire de revenir quelques instants sur la question territoriale

C’est une question d’ordre général, mais nous verrons comment elle se présente pour la Bresse bourguignonne.

Petit rappel : sur l’usage du terme de territoire, y compris à travers le passage du singulier ou au pluriel (le territoire/les territoires)

Un terme utilisé par les géographes et passé dans le langage de l’action publique

Définition : un territoire est un espace approprié (on s’y reconnaît) et construit (le lieu d’une action publique qui peut le modifier)

Un constat : depuis 15 années au moins, on constate un creusement des inégalités territoriales au bénéfice des métropoles (les villes et leurs agglomérations) et au détriment des territoires ruraux

Les métropoles concentrant les hommes, les emplois, les richesses, les centres de formation et de décision dans un processus de mise en concurrence des territoires, auxquels les territoires ruraux participent, car ils ne sont pas des isolats et se trouvent aujourd’hui plus que jamais en interaction avec les métropoles, mais dans des dispositifs où la concurrence leur est globalement défavorable

Les raisons :

  • L’accélération de la mondialisation qui a considérablement accentué les phénomènes de déplacement et de circulation, mais aussi facilité la concentration des facteurs favorables au développement et accru la concurrence.
  • Des raisons plus spécifiquement françaises et d’ordre politique et institutionnel : la décentralisation a contribué à faire disparaitre la vision stratégique de l’Etat en matière d’aménagement du territoire qui jouait peu ou prou le rôle de régulateur, et l’on sait l’importance de l’Etat en France dans l’organisation du territoire
  • La réorganisation territoriale de l’Etat (la RGPP/MAP et la réforme de l’administration territoriale, cf. les 3 directions dans les départements) ont entrainé une diminution de la culture territoriale des agents de l’Etat et une progressive concentration de l’expertise à des niveaux supérieurs (agglomérations, voire régions).
  • Une situation qui n’a pas été favorable aux territoires ruraux. Ces constats concernent la Bresse comme d’autres territoires ruraux

 

S’agissant de la Bresse :

  • Rappelons d’abord qu’elle ne se présente pas comme un territoire homogène (voir Le diagnostic territorial et l’état initial de l’environnement, avril 2014, par Citadia Conseil, commandité par le Scot), ce qui est susceptible d’engendrer des tensions internes en ce qui concerne la perception du territoire.
  • Qu’elle présente encore aujourd’hui une armature territoriale relativement forte qui structure l’ensemble du territoire.
  • Cette armature est à la fois le produit d’une histoire longue (administrative, politique) et des politiques d’aménagement du territoire des quarante dernières années, jusqu’au pays de la Bresse bourguignonne

Cette armature territoriale repose sur des noyaux urbains (ville ou bourg-centres) qui fournissent des services (publics ou marchands) à la population et irriguent les territoires voisins.

Trois niveaux :

  • La centralité organisée autour de Louhans-Châteaurenaud, Branges, Sornay
  • Des pôles d’équilibre : souvent chefs-lieux de cantons (5)
  • Des pôles de proximité (8), parfois anciens chefs-lieux de canton (Simard, Mervans,) ou pas (Romenay, Varennes-St-Sauveur)

Cette armature territoriale est une chance (cf. le Chatillonais), mais elle présente des signes de fragilité (démographique, économique) et de surcroît elle n’est nullement inscrite dans le marbre, dès lors que les enjeux contemporains ne sont pas purement internes au territoire lui-même, alors même qu’il doit trouver en interne des modes de régulation et d’organisation.

A cet effet :

  • Rappelons que la proximité des centres urbains (Chalon, Lons, Bourg-en-Bresse) a des effets sur le territoire de la Bresse : on les connaît bien en matière d’urbanisation, ils existent aussi en ce qui concerne la captation des services et des clientèles ;
  • Rappelons aussi ces centres urbains sont déjà organisés en communautés d’agglomération capables par leur attractivité d’accélérer les effets de démembrement du territoire rural porche.
  • Plus globalement, le territoire de la Bresse bourguignonne est plus que jamais appelé à devoir se situer dans une économie des flux (des populations, de richesses).

Cette économie des flux implique :

  • de nouvelles infrastructures (haut débit, téléphonie numérique)
  • des nouveaux services
  • une véritable ingénierie territoriale (des professionnels de la gestion du territoire, ayant le savoir nécessaire et les capacités de médiation qui ne sont pas forcément des élus)

Elle implique aussi de pouvoir porter de manière collective une image à destination de l’extérieur (celle de la Bresse bourguignonne implique une taille suffisante) qui permet de se reconnaître et d’être reconnu.

 

Pour répondre à ces nouveaux impératifs :

Quelle est la bonne échelle territoriale ? Qu’en est-il de la pertinence d’une intercommunalité à 20 000 habitants aujourd’hui préconisée dans nombre de rapports d’experts et envisagée au niveau de l’Etat ?

Quelle est la construction collective qui permet à la fois de s’appuyer sur l’armature territoriale existante, de la faire vivre et évoluer, de ne laisser personne sur le bord de la route  et de pouvoir continuer de porter des projets à l’échelle du territoire ?

Retour sur la première réunion des signataires

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Merci à la trentaine signataires présent à la première réunion à Louhans le lundi 6 octobre 2014.

Merci aussi pour vos généreux dons : la collecte a produit 170,50€ , dont 90 € pour le règlement de la location de la salle de réunion (le prix de la démocratie participative à Louhans, comme une amende pour excès de vitesse mais cela ne nous dérange pas d’aller trop vite en la matière !).

Il nous reste donc 80,50 € que nous tenons à la disposition du collectif des signataires et qui vont nous permettre de financer nos prochaines actions.

Bientôt de nouvelles actualtés de notre collectif en avant la Bresse bourguignonne !