Réunion des signataires le 6 octobre 2014 :
Intervention introductive d’Annie Bleton-Ruget
( Document de travail) :
Pour introduire la rencontre et pour répondre à l’interrogation : quelles dynamiques territoriales, qui pose la question de la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui à propos de la Bresse bourguignonne, il est nécessaire de revenir quelques instants sur la question territoriale
C’est une question d’ordre général, mais nous verrons comment elle se présente pour la Bresse bourguignonne.
Petit rappel : sur l’usage du terme de territoire, y compris à travers le passage du singulier ou au pluriel (le territoire/les territoires)
Un terme utilisé par les géographes et passé dans le langage de l’action publique
Définition : un territoire est un espace approprié (on s’y reconnaît) et construit (le lieu d’une action publique qui peut le modifier)
Un constat : depuis 15 années au moins, on constate un creusement des inégalités territoriales au bénéfice des métropoles (les villes et leurs agglomérations) et au détriment des territoires ruraux
Les métropoles concentrant les hommes, les emplois, les richesses, les centres de formation et de décision dans un processus de mise en concurrence des territoires, auxquels les territoires ruraux participent, car ils ne sont pas des isolats et se trouvent aujourd’hui plus que jamais en interaction avec les métropoles, mais dans des dispositifs où la concurrence leur est globalement défavorable
Les raisons :
S’agissant de la Bresse :
Cette armature territoriale repose sur des noyaux urbains (ville ou bourg-centres) qui fournissent des services (publics ou marchands) à la population et irriguent les territoires voisins.
Trois niveaux :
Cette armature territoriale est une chance (cf. le Chatillonais), mais elle présente des signes de fragilité (démographique, économique) et de surcroît elle n’est nullement inscrite dans le marbre, dès lors que les enjeux contemporains ne sont pas purement internes au territoire lui-même, alors même qu’il doit trouver en interne des modes de régulation et d’organisation.
A cet effet :
Cette économie des flux implique :
Elle implique aussi de pouvoir porter de manière collective une image à destination de l’extérieur (celle de la Bresse bourguignonne implique une taille suffisante) qui permet de se reconnaître et d’être reconnu.
Pour répondre à ces nouveaux impératifs :
Quelle est la bonne échelle territoriale ? Qu’en est-il de la pertinence d’une intercommunalité à 20 000 habitants aujourd’hui préconisée dans nombre de rapports d’experts et envisagée au niveau de l’Etat ?
Quelle est la construction collective qui permet à la fois de s’appuyer sur l’armature territoriale existante, de la faire vivre et évoluer, de ne laisser personne sur le bord de la route et de pouvoir continuer de porter des projets à l’échelle du territoire ?
Merci à la trentaine signataires présent à la première réunion à Louhans le lundi 6 octobre 2014.
Merci aussi pour vos généreux dons : la collecte a produit 170,50€ , dont 90 € pour le règlement de la location de la salle de réunion (le prix de la démocratie participative à Louhans, comme une amende pour excès de vitesse mais cela ne nous dérange pas d’aller trop vite en la matière !).
Il nous reste donc 80,50 € que nous tenons à la disposition du collectif des signataires et qui vont nous permettre de financer nos prochaines actions.
Bientôt de nouvelles actualtés de notre collectif en avant la Bresse bourguignonne !